Sécurité, Gestion de crise, Proximité : Intermarché et Limdor sont dans l’action
“Le virus continue sa progression et la crise sanitaire s’accentue. Nous sommes au début de la vague pandémique … Dans cet environnement anxiogène, nous devons penser à notre santé pour se protéger et protéger les autres. Nos partenaires eux aussi souffrent et vont souffrir. A la crise sanitaire va succéder une crise économique dont les effets ne sont pas encore connus, même si l’ensemble des secteurs n’est pas touché … Les situations sont contrastées mais toujours compliquées, toujours sous tension. Nous leur donnons la parole et les soutenons. Aujourd’hui deux partenaires majeurs du club, tous les deux dans le secteur alimentaire, David Fleurier, PDG d’Intermarché Limoges Ventadour et Jean-Luc Soury, Directeur de Limdor. Ils travaillent avec leurs équipes, inventant chaque jour des solutions pour garantir l’hygiène et la sécurité des salariés et du public pour la grande distribution. Rencontre téléphonique …
David FLEURIER, PDG d’Intermarché Limoges Ventadour
” Nous avons installé des plaques de protection sur les postes d’accueil et de ventes et les caisses “
La sécurité. Nous avons eu une très forte augmentation des flux la semaine qui a précédé l’annonce du confinement, comme si c’était la fin du monde, avec des comportements tout à fait déraisonnables. Dès le dimanche 15 mars, nous avons mis en place des moyens de production supplémentaires et nous avons acheté des plaques Plexiglass installées en protection de l’accueil, des postes de ventes et de pesée et des caisses. C’est sécurisant. Dans le magasin, les employés portent des gants et des masques.
Gestion de crise. Nous sommes en mode gestion de crise, avec des réunions quotidiennes avec les équipes, des consignes individuelles données tous les matins, le rappel des gestes barrières, …Ce mode de gestion a été très bien accueilli. Les personnels avaient peur, notamment des incivilités, et finalement très peu de personnes nous ont demandé à s’arrêter.
” Nous avons le choix de la proximité et des acteurs locaux “
L’activité. L’activité est bonne mais il y a des explosions de coûts sur certains postes, les normes d’hygiène par exemple les gants, savons, gel, c’est monumental. Nous commençons les mises en rayons dès 3h du matin, avec des heures de nuit. Côté alimentaire, dans l’absolu il ne devrait pas y avoir de pénurie mais le mix des ventes a beaucoup changé. Certains produits partent en gros volumes. Les gens sont chez eux et cuisinent davantage donc il faut par exemple de la farine et les œufs … Et puis l’agriculture manque de bras pour ramasser les fruits et légumes, les salades, les fraises bientôt. L’activité pêche est au ralenti. Les fournisseurs ont leurs contraintes … dont nous dépendons. Si l’activité est importante, elle est devenue très compliquée.
La proximité. Nous sommes aujourd’hui dans l’action et pas assez dans l’analyse et la prospection. L’enseigne Intermarché a fait le choix, depuis longtemps, de la proximité et des acteurs locaux. En période de crise, nous validons cette orientation d’accompagnement des acteurs locaux. Nous leur proposons par exemple de vendre leurs produits. Ils peuvent nous contacter, nous verrons avec eux les modalités. Nous sommes dans la proximité.
Demain … Tant que nos personnels n’ont pas de problème de santé, eux ou leur famille, nous pouvons gérer. Pour un bon service client, il y a des conditions et c’est valable pour toutes les enseignes de distribution. Peut-on avoir aujourd’hui des certitudes sur ce que va être la sortie de crise ? Honnêtement non, pas de certitude. Ce sera problématique mais ça va aussi dépendre des métiers, des secteurs, des entreprises.
Jean-Luc SOURY, Directeur de LIMDOR
” Nous contrôlons tous les jours la température de chaque salarié “
L’activité. Pour l’instant la coopérative LIMDOR continue pleinement son activité. La pomme est une denrée alimentaire et nous devons continuer de fournir nos clients pour assurer la vente aux consommateurs.
La sécurité. Nous avons bien entendu mis en place les barrières de sécurité dans l’entreprise et contrôlons même tous les jours la température de chaque salarié avant l’embauche. En cas de fièvre celui-ci est automatiquement renvoyé chez lui. Actuellement, vingt personnes sont en arrêt (pour garde d’enfant ou par sécurité) sur cent-vingt employés.
Les conditions de travail. Le personnel respecte les consignes et a tout à fait conscience d’apporter sa contribution en continuant de venir travailler. Nous avons dû augmenter nos horaires pour répondre au mieux aux commandes et nous recrutons une dizaine de personnes pour faire face à cette situation.
Demain. Mon objectif est que nous traversions tous au mieux et au plus vite cette pandémie. J’espère pouvoir continuer d’assurer les livraisons dans les meilleures conditions possibles. Nous sommes malgré tout privilégiés de pourvoir continuer à travailler dans ce contexte extrêmement difficile et inédit, ce qui n’est pas le cas pour beaucoup d’activités.