NF1 : “Les filles ont envie de passer du temps ensemble”, interview du coach Régis Racine
Après dix jours de reprise, au gymnase puis en stage, le groupe NF1 commence à dévoiler quelques secrets aux coaches et au staff. Non pas qu’il soit urgent de saisir les moindres détails qui font la vie d’une saison mais les moments passés ensemble délivrent des informations aux joueuses et aux entraîneurs. Nous avons sollicité le coach, Régis Racine, pour connaître ses premiers sentiments sur les dix premiers jours de préparation. Interview avant le premier match amical, demain samedi, à 20h, au Poinçonnet (NF1), une équipe que nous retrouverons dans notre poule de championnat. Et une petite galerie de photos made in Nexon !
Les filles ont envie de passer du temps ensemble
Limoges ABC : Coach, comment se sont passés ces premiers jours de préparation, stage compris ?
Régis Racine : Après une longue période d’inactivité (un peu plus de deux mois), il est toujours excitant de faire connaissance avec les nouvelles recrues et de reprendre le fil avec les anciennes ! Le seul objectif sur nos premiers instants de vie commune est de créer de la relation de groupe et d’instaurer des alchimies d’entraînement pour le jeu. Les premiers jours sont sujets à l’observation où chacune arrive avec un vécu de l’extérieur et bien sûr des automatismes à casser pour former une identité LABC. Bien évidemment, comme toutes les équipes des différents championnats, nous utilisons des moments clefs de regroupement sur la base de la préparation physique, la mise en route collective de jeu et les prises d’informations collectives, et autour d’un stage organisé par le Limoges ABC. Cette année il s’est déroulé sur la commune de Nexon. En cet instant, la première phase d’interactions de groupe se passe plutôt bien, Je découvre que les filles ont envie de passer du temps ensemble, c’est important et encourageant.
LABC : Etes-vous satisfait des réactions du groupe ? Est-ce qu’elles correspondent à vos premières attentes ?
RR : Après une semaine de vie commune, nous sommes dans le processus normal d’échanges, aussi bien vers les joueuses que vers les différents pôles qui entourent le groupe, Nous avons besoin de nous installer dans de la relation de confiance, des alchimies dans le travail. L’accompagnement et les différentes taches autour de l’équipe seront essentiels pour la bonne tenue de notre saison. Avec le staff technique, nous avons besoin de temps et d’analyse ! Les besoins personnels sont différents pour chaque joueuse, nous apprenons à connaître nos filles. L’échange et les automatismes s’opèrent.
LABC : Comment envisagez-vous la deuxième quinzaine d’août, toujours au niveau de la préparation ?
RR : L’objectif est de continuer à progresser dans tous les secteurs des besoins collectifs pour le bien du groupe, monter crescendo sur le plan organisationnel, sur le terrain, gagner en réactivité de jeu. Et bien sûr, que les filles puissent refaire de nouveau connaissance avec leurs qualités intrinsèques de jeu. Après un début de préparation lourd pour l’organisme, nous allons faire place aux besoins collectifs pour, de nouveau, repartir sur un cycle de travail foncier.
Un état d’esprit, une alchimie commune à créer
LABC : Qu’attendez-vous du premier match amical, samedi soir, au Poinçonnet ?
RR : Avant toute chose, c’est un premier match pour un nouveau groupe, un championnat que nous ne connaissons pas. Si je dois reprendre les sensations qui animent une première rencontre dans un nouveau club, il y aura un mélange d’excitation et de crainte, de l’observation à chaque étage, l’envie de bien faire !
Mon seul objectif sera que les filles puissent se dégourdir les jambes, en ayant soin de prendre la température de ce qui nous attend sur le reste de la saison. Proposer des relations que nous aurons commencé à mettre en place durant la première semaine. J’observe, mais tout cela reste normal pour un nouveau groupe.
LABC : En conférence de presse, vous avez dit vouloir que l’équipe soit un « poil à gratter » dans ce championnat …
RR : Nous avons constitué un nouveau groupe au plus proche de nos besoins et attentes, une somme d’individualités qui puisse répondre favorablement aux exigences de la NF1, une volonté de gagner du temps dans nos objectifs de cohésion de groupe. Il y a un état d’esprit, une alchimie commune à créer pour le LABC, des objectifs personnalisés à renforcer pour le bien de notre équipe. L’idée d’un « poil à gratter » est de faire l’impasse sur cette étiquette d’équipe promue qui ne saura pas comment se comporter au fil de la saison, qui ne sera pas satisfaite d’une simple victoire, qui n’arrivera pas en victime toute trouvée parce qu’elle joue contre les cadors du championnat. L’idée serait d’être une équipe suffisamment compétitrice pour être capable d’exporter notre ADN sur n’importe quel terrain de ce championnat.
Limoges, 15 août 2019